C’est une technique qui nous permet de préparer au sol une partie des éléments structuraux sans avoir à les construire en hauteur, ce qui requière des échafaudages. Les avantages sont les suivants:
sécurité: les ouvriers n’ont pas à travailler en hauteur pour mettre les contreplaqués sur les fermes de toit, les planchers du 2e, par exemple, et c’est moins fatiguant.
Pas besoin de grue ou de lift pour monter les matériaux pendant cette phase de préparation, ce qui économise car une grue coûte assez cher avec son opérateur. La grue sera requise pour mettre en place les éléments préparés au sol.
Cependant, il faut avoir de l’espace sur le terrain pour pouvoir disposer les divers composantes autour de la dalle quand vient le temps de monter la structure. Cela a été un challenge pour nous. On a dû empiler des sections de plancher et toiture parce qu’on était un peu juste. Et aussi, il fallait que la grue puisse déposer puis reprendre les composantes depuis sa position, près de la dalle de la maison.
Les photos ci-jointes illustrent le processus. À partir de la dalle complétée (après environ 3 jours de cure), on installe un polythène après avoir bien arrosée la dalle, pour favoriser la cure (photo 1). Puis, on installe la lisse basse avec des ancrages temporaires (Tapcon), sur laquelle les murs seront installés, sur tout le pourtour de la dalle (photo 2). La lisse est posée sur un ruban d’EDPM (un genre de caoutchouc), ce qui est nettement supérieur à de l’Ethafoam traditionnellement utilisé), et assurera l’étanchéiti à l’air et restera flexible pour des décennies (alors que l’Ethafoam disparait parfois après 20 ans, amenant des fuites d’air dans la maison).
Note Ci-dessus, Ethafoam (beurk, pas bon)
Ensuite, les poutrelles préparées en usine, servant pour le plancher du 2e étage, sont installées sur la lisse basse sur le pourtour, et sur un petit muret qui simule la poutre maîtresse au centre de la maison, laquelle poutre sera installée avec les murs plus tard. Les panneaux de type Stabledge sont vissés sur les poutrelles. De la colle sans COV (composés volatiles qui peuvent être toxiques) est d’abord mise sur chaque poutrelle. Les panneaux sont embouffetés, et assurent donc un bon assemblage l’un dans l’autre. De plus, ces panneaux sont vissés. Le tout vise à éviter le couinement des panneaux lorsqu’on marchera dessus (mais on ne pourra pas savoir si les enfants rentrent très tard, mais bon, à leur âge, on ne les surveillent plus). Il faut aussi que les Stabledge sont des panneaux extérieurs, pour deux raisons. Même sous la pluie, dans une limite de temps raisonnable, ils ne gonflent pas et donc continuent à bien s’embouffeter. De plus, la colle utilisée pour les panneaux extérieurs ne contient à peu près pas de COV et sont donc certifiés, contrairement à plusieurs des panneaux intérieurs (ce qui n’est pas très logique, car si on fait une maison hermétique, c’est à l’intérieur qu’on doit éviter les COV. On utilise donc ces panneaux extérieurs à l’intérieur aussi. Les planchers ont été préparés en quatre sections, avec des trous permettant le passage de courroies et des contreventements qui vont permettre à la prochaine étape de soulever les portions de plancher et de les déplacer ailleurs sur le terrain.
On construit un mur temporaire qui va simuler la poutre maîtresse du toit, pour que les éléments de la toiture (les fermes de toit) s’y appuient pendant qu’on prépare la structure au sol. (voir photos 5 et 6). Les panneaux Stabledge sont cloués et non vissés sur les fermes de toit (et bien nous en a pris car, comme on verra plus tard, nous avons dû corriger des erreurs qui ont été fait en usine dans la rectitude des poutres supérieures des fermes de toit, (une fois toute la structure montée), ce qui aurait été impossible avec des panneaux vissés. Les portions de toit sont aussi préparées en quatre portions, avec trous dans les panneaux pour passage des courroies de soulèvement. Faut bien laisser les panneaux séparés (on se fait des dessins en trait rouge sur la surface), et ne pas clouer les panneaux de la section A dans les fermes de toit de la section B et ainsi de suite. (Cela nous est arrivé, quand la grue a tenté de soulevé une des sections, il a fallu courir pour voir qu’est-ce qui retenait au sol la section qu’on tentait de soulever 🙂
On a continué ainsi jusqu’au garage et on s’est retrouvé avec une maison de nain (photos 12 et 14).
1. On recouvre pour la cure de 21 jours. Wendella en prend soin comme un bébé, l’arrose continuellement. Après la cure, pas une fissure, dalle superbe!
2. Préparation de la lisse basse avec membrane en EPDM et scellant acoustique en dessous, tout le tour de la dalle.
3. Coupe type du mur et dalle – super isolés – on n’aura pas froid. La lisse basse est un 2×12 » traité sur laquelle les deux murs extérieurs vont venir reposer. Une membrane en EPDM est placée dessous avec un joint de scellant acoustique pour étancher à l’air, plutôt qu’un Etafoam qui a une durée de vie limitée et est moins performant
4. On installe un faux mur qui représente la poutre faitière qui doit soutenir le toit
5. Mur temporaire qui va reprendre les éléments de toit.
6. Le mur temporaire pour les éléments de toiture
7. On installe les poutrelles du plancher du second étage préfabriquées
8. Poutrelles installées sur la lisse basse qui simule le mur du premier étage
9. On installe le premier sous-plancher (qui sera en fait le plancher au 2e étage). On sépare ce plancher en sections pour pouvoir les déplacer plus tard avec la grue
10. Installation des fermes de toit fabriquées en usine sur le mur temporaire.
11. Plus facile de poser le contreplaqué au sol qu’au 2e étage une fois les murs posés
12. On recouvre toutes les fermes de contreplaqué d’extérieur
10. Ferme d’extrémité avec la membrane et les fourrures pour le revêtement en bardeau de cèdre préparée en usine
14. On complète le garage
14. Pas besoin de nacelle ou de grue pour mettre le contreplaqué sur le toit
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